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  • Photo du rédacteurJean-François TRABICHET

3. Le Ho’oponopono, un mode vie bénéfique


Après vous avoir présenter cette sagesse polynésienne dans un premier article puis dans un second, développé sa mise en pratique personnelle, aujourd’hui nous irons un peu plus loin dans ce qu’elle représente comme mode de vie adapté à notre société occidentale et comment elle peut modifier notre présence à soi et aux autres, pour être plus épanoui au quotidien.


Comme nous avons pu le voir dans l’article, « 2. Le Ho’oponopono, une pratique personnelle », le processus qui s’instaure avec la récitation de la formule « Désolé, Pardon, Merci, Je t’aime » permet de nettoyer ce qui nous encombre, ce dont nous avons besoin de nous séparer mais auquel notre mental est fortement attaché.


Même si nous souhaitons un certain changement, notre inconscient (pour notre sécurité et donc notre instinct de survie) nous pousse à rester dans notre zone de confort même si celle-ci est devenue bien trop petite et engendre progressivement de la souffrance.


Nous préférons (inconsciemment je précise encore une fois) rester sur des comportements routiniers qui ne nous font pas avancer, des réactions qui ne provoquent pas le résultat attendu, tout simplement car nous connaissons ce qui se passe et nous pensons que nous « maîtrisons » de ce fait les choses qui nous arrive (que la vie est ainsi faite, « c’est comme ça, je suis comme ça, je ne peux évoluer».


Cette peur ancestrale du changement et ce besoin de maitrise sur les évènements que nous avons tous, renvoie à la notion de survie, si nous changeons un élément dans notre vie, que va-t-il se passer ? Nous ne pouvons répondre à cette question réellement, nous pouvons faire des spéculations, des hypothèses.


Mais cela pourra provoquer des mécanismes de défenses uniques, plus ou moins ancrés, liés à notre vécu, nos bases sur lesquelles nous nous sommes bâtis en tant qu’individu pour pouvoir se sentir protéger, en sécurité.


C’est ainsi que peut se résumer le fonctionnement du cerveau de façon très raccourci évidemment et comment le Ho’oponopono permet de modifier nos comportements et notre fonctionnement global.

Il va agir sur notre cerveau, en modifiant petit à petit notre perception de l’extérieur et de notre intérieur :


Sur le cortex cérébral, en d’autre termes notre conscience de nous-même, qui nous permet de parler, de communiquer, de penser et d’imaginer.

Sur le cerveau limbique (le cerveau « émotionnel »), qui emmagasine le vécu, le ressenti, la perception des émotions, pour pouvoir interagir socialement avec autrui. C’est là où sont entreposés nos ressentis entre ce qui est agréable ou désagréable, les peurs et les angoisses ainsi que la satisfaction.


Sur le cerveau reptilien qui assure nos fonctions de base sans que nous y pensions (respirer, réguler la pression artérielle, la température corporel, le Ph de notre sang, etc.).

Ces trois « cerveaux » vont réagir de concert face à une situation anxiogène et une situation anxiogène peut être complètement différente d’un individu à un autre, donc autant de manière de fonctionner !


Le Ho’oponopono, va permettre de modifier notre conscience (notre manière de penser la Vie), notre subconscient (notre manière d’emmagasiner les expériences) et notre inconscient (nos bases de Vie).


Avec la pratique régulière, nous passons de la survie à vivre sa vie pleinement. Bien sûr ce n’est pas la seule philosophie de développement qui le permette, il en faut pour tous les goûts, mais c’est celle qui pour moi est la plus facile à mettre en pratique et qui a produit le plus de changements bénéfiques dans mon existence.


Survivre, c’est vouloir maîtriser son environnement, s’adapter rapidement pour éliminer tout ce qui peut favoriser une incertitude, une situation où il y a un danger de traumatismes voire de mort.


Vivre, c’est trouver un épanouissement dans notre environnement sans vouloir chercher à l’améliorer sans cesse à cause de manques (et si j’avais ça je serais plus heureux), se donner les moyens de pouvoir l’enrichir ; en tenant compte des risques et des dangers potentiels cela va de soi mais surtout en retirant de chaque expérience de vie, une leçon qui permette d’avancer sur notre chemin et non de nous laisser sur le bas-côté !


Ce que nettoie le Ho’oponopono en nous, ces sont les programmes en nous(comme ceux d’un ordinateur) mais qui ne nous permette pas de nous sentir confiant et épanoui face à sa vie et les autres.

Et ces programmes inconscients (il faut savoir où les chercher) créent des attentes, qui si elles ne sont pas comblées, provoquent diverses émotions qui nous parasitent et nous font rentrer dans un cercle victime-bourreau-sauveur, appelé triangle de Karpman.


Victime, quand nous avons l’impression de subir une situation ou une personne (une vraie injustice à notre égard !)


Bourreau, quand nous avons causé du tort à autrui ou à nous-même, quand nous pensons être le responsable à blâmer d’une situation de conflit (avec le sentiment de culpabilité qui arrive !)


Sauveur, quand nous pensons être la seule personne pouvant régler un conflit (ce qui flatte l’égo !)


Même avec plusieurs années de pratiques, j’ai conscience que bon nombres d’attentes inconscientes puissent être encore présentes en moi mais les situations quotidiennes, se chargent de le mettre en avant afin que je les nettoie sereinement! Ce qui me ravie pour me laisser aller à cette confidence.


C’est un travail d’orfèvre car ce processus de conscience est continu, il n’y a pas de fin mais il développe une autonomie toujours plus importante dans la gestion de ses émotions et de ses rapports à l’autre.


Je ne redoute plus ce qui peut arriver ou ce qui peut « me tomber sur le coin de la tête ».

Ma vigilance n’est plus axée sur la peur de découvrir des choses en moi qui ne sont pas agréables mais sur la joie d’expérimenter autant de situations qui permette de voir des aspects de soi, trop longtemps mis de côté.


Chaque situation est un cadeau à saisir pour se défaire de vieux habits devenus trop serrés !

Bien sûr, il y a toujours de la résistance à vouloir quitter une habitude, une façon de penser, bien souvent, je ne m’en sépare pas encore ! Mais chaque jour je m’offre la possibilité de le faire, si cela réussi tant mieux, si cela n’a pas fonctionné, j’ai appris quelque chose de plus !


Nous sommes toujours gagnants ainsi !


C’est cela qui est enrichissant dans cette pratique, c’est qu’elle nous donne la liberté de vivre tel que nous le voulons, soit nous répétons des scénarios longtemps mais nous y trouvons un confort qui nous épanoui malgré tout, nous conservons cette mémoire, soit nous nous en séparons de manière naturelle car elle ne correspond plus à notre désir d’avancer.


Mais pour parvenir à vraiment voir les choses de cette manière, il y a deux fondements qui permettent de s’ancrer, être responsable et être acteur de sa vie :


Être responsable ne veut pas dire se sentir coupable !


La responsabilité de sa vie c’est de se sentir responsable de qui entre dans notre champ de vision, dans notre expérience de la réalité et de s’en servir ou non pour avoir une meilleure conscience de ce qui nous entoure.


Dans notre tradition judéo-chrétienne, cette croyance qui nous pousse à nous culpabiliser si nous ne répondons pas correctement face à nos actions ou celles des autres, me semble être encore à l’œuvre dans notre regard vis-à-vis de nous-même.


Nous dictons un code de conduite moral entre ce qui est bien et ce qui est mal, inculqué depuis l’enfance sous l’égide de la peur et de la menace (récompenses et punitions) si nous n’agissons pas de manière adéquate.

Si nous agissons différemment des autres ou si nous essayons d’être simplement nous-même avec nos forces et limites, alors nous avons le sentiment de mal faire ou quelque chose de « mal » va se produire.


Nous entretenons ainsi la croyance que nous devons caler notre façon d’être avec celle des autres pour être accepté, reconnu et de ne pas s’attirer les foudres de la Vie.

Avec la philosophie du Ho’oponopono par exemple, nous pouvons nous percevoir sans jugements et enfin se sentir responsable de notre bonheur, indépendamment des situations de vie.


Nous attirons à nous ce que nous décidons et si nous décidons d’avoir les foudres de la vie alors nous favorisons des situations délicates, que nous pourrons difficilement gérer en restant dans cette croyance.


C’est simplement une manière d’appréhender la Vie, sa vie et ses relations au monde. Nous ne pouvons maîtriser ce qui se passe à l’extérieur de nous mais nous pouvons changer dans notre intérieur pour nous sentir pleinement responsable de tous les aspects de sa vie.


Être responsable, signifie pouvoir agir en nous sur ce qui crée un déséquilibre.

Même sans être le protagoniste d’une situation, nous pouvons agir sur ce qu’elle crée en nous.



Être acteur de sa vie et de son changement


Se sentir responsable de ce que nous avons à gérer dans nos situations de vie implique de devenir acteur, de prendre en charge à son niveau la résolution d’une situation.

C’est se donner le pouvoir de s’améliorer, de tirer des leçons pour grandir, de reprendre sa place naturelle sont jouer des rôles ou continuer à projeter des vieux schémas de pensée, dont nous connaissons l’issue d’autant plus.


Nous ne subissons alors plus la vie mais la vivons tout simplement. Il n’y a plus de situations bonnes ou mauvaises mais uniquement des expériences de vie dont nous pouvons tirer parti ou non.


Cet état d’esprit spécifique prend du temps et se travaille quotidiennement. Je serais mal placé pour vous dire que j’ai tout résolu mais je le pratique au quotidien pour améliorer mon ressenti et accepter les situations le plus facilement possible ! Ce qui n’est pas toujours simple mais par contre cela permet toujours d’apprendre à se respecter et se donner du temps !


Si l’on désire voir un changement sur notre extérieur, nous pouvons toujours essayer de maîtriser l’autre dans ses comportements, mais cela crée davantage de déséquilibre que d’harmonie, nous rajoutons d’autres attentes en soi, projetées également sur l’autre, qui ne pourra jamais y répondre de la manière attendue !


Nous pouvons vouloir que les choses se passent d’une certaine manière (ceci est tout légitime) mais il est rare que ce soit le cas, au contraire nous mettons beaucoup d’enjeux et d’attentes derrière une situation et si celle-ci ne répond pas à nos critères internes, généralement, il y aura de la frustration, de la colère, du ressentiment, tant la réalité vécue sera loin de notre réalité interne.


Être acteur du changement c’est lâcher prise sur nos attentes vis-à-vis de la vie, pour se concentrer sur le ressenti et sur notre besoin d’apprendre à le vivre.

Plus nous arrivons à lâcher nos critères internes, plus nous pouvons être en paix avec nous-même et les autres.


Ce qui n’empêche pas les disputes, le stress et les complications inhérentes à notre vie mais nous pouvons le vivre avec dynamisme et acceptation pour mieux se construire.


En étant au quotidien dans cette façon de vivre le monde, influencera également les autres à se responsabiliser, à prendre soin d’eux, un effet boule de neige, une spirale bénéfique à tous (et c’est ici la base de la responsabilité selon moi !).


Etre acteur, s’est se donner de l’Amour au quotidien, aimer ses zones d’ombres, les accueillir, se respecter et accepter que l’autre soit différent de nous pour trouver sa juste place, son équilibre.



Cet article est à présent terminé. Merci pour le temps que vous avez consacré à me lire !


Je vous laisse ici quelques livres qui m'ont aidé à écrire :


BOURBEAU Lise, Les 5 blessures, Ed. E.T.C INC, 2000


BROUSSE Myriam, FRANCQUEVILLE Eric & PAGANI Brigitte, La descente dans le corps, Ed. Quintessence, 2007


RUIZ Don Miguel, La maîtrise de la l'Amour, Ed. Jouvences, 1997


GAGOS Geneviève, L'EFT pour tous, Poche Marabout, 2013


THOLLE Eckart, Le pouvoir du moment présent, Ed. Arianne,2000



Un dernier article sur ce sujet arrivera très prochainement.

D’ici là je vous dit à très bientôt.


Jean-François

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